L'épopée Snipers commença le 8 Février 1995 sous l'impulsion d'une bande de potes originaires de St Max, fanatiques de Nancy, ces derniers voulaient créer leur propre groupe. Un groupe qui satisferait leurs attentes, et correspondrait à leur mentalité. A cette époque, les fondateurs n'avaient pas l'ambition de créer un grand groupe, ni toute autre prétention.
Les débuts ne furent pas joyeux, d'autant plus que l'équipe évoluait en seconde division. Le choix de la tribune Marmite constituait un grand défi : animer une tribune peu propice à s'enflammer. La proximité avec le secteur visiteurs donna lieu aux premières frictions avec les supporters adverses... Leur groupe dérangea rapidement : son attitude était jugée trop excessive, le nom ne plaisait pas et le logo (une cible) était confondu avec un symbole d'extrême droite...Les Snipers voguaient dans un océan de confusion et d'incompréhension.
La saison 95/96, toujours en D2, réserva aux Snipers de bons moments comme les déplacements à Charleville (1200 nancéiens qui mirent le feu pendant tout le match), Dunkerque ou Mulhouse...et surtout, la montée en première division avec à la clé une fête extraordinaire dans la ville (cortège dans la ville, envahissement de la gare...). Malgré le formidable parcours sportif de l'ASNL et l'engouement populaire provoqué, les Snipers ne parvenaient pas à prendre leur envol. Ils restaient au stade de " groupuscule ".

96/97 fut beaucoup moins joyeux malgré la chance d'évoluer parmi l'élite. L'ASNL ne parvint jamais à se sortir des bas fonds du classement et perdu les deux derbies... La situation Ultra à Nancy était en déclin : pas de tifo digne de ce nom, des ambiances en décadence, des déplacements rares et peu nombreux... En ce qui concerne le groupe, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il tirait la gueule !

Le seul point positif à tirer de cette courte apparition en D1 est le fait d'avoir acquis une expérience ultrà parmi l'élite.

Et puis, il y eut l'année décisive : 97/98. De nouveaux membres ont beaucoup contribué à l'évolution du groupe de par leur détermination à construire un bon groupe et à améliorer l'ambiance à Picot. La décision de s'installer aux côtés des Ultras Nancy dans le Chaudron fut très importante. Nous primes l'initiative de l'animation chorégraphique et vocale de la tribune. La tête de rat devint le nouveau logo du groupe, ce qui marque le début d'une nouvelle ère. Les Snipers connurent des déplacements chaotiques un peu partout en France, et eurent la grande satisfaction de voir l'équipe nancéienne triompher ! La saison se finit en apothéose avec le titre de champion de D2 et l'accession en D1. Côté groupe, l'implantation en Chaudron était incontestable malgré quelques petites tensions avec les derniers Ultras Nancy. Les activités Snipers étaient un peu plus prises au sérieux et un véritable groupe était en train de se former. La saison 97/98 fut riche en émotions et en péripéties...

C'est lors de la saison 98/99 que les Snipers ont commencé à se faire connaître dans le milieu Ultrà français. Le début de saison euphorique de l'ASNL nous permit de réaliser de belles chorégraphies et de prendre les commandes de la tribune. Il était enfin temps de se réconcilier avec les ex-Ultras Nancy. Soyons claires : nous n'avons pas les mêmes ''idéaux'' ni la même façon de supporter notre équipe mais, c'est grâce à eux que le Mouvement Ultrà existe à Nancy et nous leur devons du respect. Comme eux, nous sommes là par amour envers notre ville et nos couleurs et c'est bien le plus important. De leur côté, ils ont aussi appris à nous respecter et à comprendre que nous étions l'avenir du Chaudron. La situation de la tribune pouvait donc repartir sur des bases plus saines. Ceci permit par exemple de créer de belles ambiances lors de la saison aussi bien à domicile (contre Metz) ou à l'extérieur (Sochaux, Strasbourg) et de renforcer l'esprit de cohésion.

98/99 fut l'affirmation d'une forte volonté de faire durer la tradition Ultrà à Nancy. Cette ambition passe donc par un ré-apprentissage des bases du mouvement. Les Snipers pouvaient se vanter d'une présence d'au moins 100 personnes à chaque match, d'un éventail de matos de bonne qualité (étendards, drapeaux...) et d'un fanzine apprécié...Seul regret, la faible participation aux déplacements. En ce qui concerne la saison en cours, nous pouvons dire quelle fut assez difficile à gérer : passage à vide pendant plusieurs semaines, nombreux déplacements, organisation de tifos... Heureusement, tout est en train de rentrer dans l'ordre depuis Nancy / St Étienne et nous sommes actuellement en train de vivre une bonne période de victoires successives et de bonnes ambiances. Autre chose importante, l'esprit de groupe se re-développe. Tout le monde se connaît un peu mieux, le noyau dur se resserre, et croyez-nous, il fait bon vivre à Nancy ces temps-ci !